Monseigneur Léonard Pétion Laroche (Papa Bon Kè)

 

(6 novembre 1918 – 14 juin 2006)

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Son Excellence, le regretté Monseigneur Léonard Pétion Laroche (surnommé Papa Bon Kè), le premier prêtre Haïtien originaire de La Vallée de Jacmel, le premier Curé Haïtien de la Paroisse du Sacré-Cœur de Turgeau à Port-au-Prince, le Père-Fondateur de la paroisse Immaculée Conception à Fonds-Baptiste-Arcahaie (Haïti) et le 2ème évêque du diocèse de Hinche, est l’un des grands bâtisseurs de foi et l’une des plus brillantes figures de l’Église Catholique d’Haïti.

 

Léonard Pétion Laroche est originaire de La Vallée de Jacmel, connue comme l’un des terreaux féconds en vocation en Haïti. Il est issu d’une famille catholique de tradition catholique étendu sur plusieurs générations et cette famille comptait une progéniture de 10 enfants. Son regretté père, Mr Périclès Laroche, remplissait la fonction d’Officier d’état civil de La Vallée de Jacmel et sa regrettée mère, Mme Alice Lauture Laroche, était connue pour une femme très pieuse, mère dévouée et excellente épouse.

 

La Vallée de Jacmel, cette terre de vocation, a donné naissance à plusieurs personnalités illustres. On peut citer : Le très regretté Son Excellence Monseigneur Léonard Pétion Laroche, la regrettée Sœur Marie Josaphat, l’une des premières religieuses originaires de La Vallée de Jacmel de la Congrégation des Filles de Marie, décédée au cours du tremblement de terre de 2010 ; Son Éminence Chibly Cardinal Langlois, premier Cardinal Haïtien, ancien Président de la Conférence Épiscopale d’Haïti et actuellement évêque du diocèse des Cayes ; Frère Hervé Zamor, Supérieur Général des Frères de l’Instruction Chrétienne à Rome ; le Père Gaétan Boursiquot, ancien Recteur du Grand Séminaire Notre-Dame d’Haïti et ancien Coordonnateur de la Pastorale Haïtienne du diocèse d’Orlando ; le Père Danis Ridoré, ancien Curé de la Paroisse St Jacques et St Philippe du diocèse de Jacmel et l’un des plus anciens prêtres originaires de la Vallée de Jacmel ; le frère Gabriel Franck, l’un des tout premiers frères de l’Instruction chrétienne, originaire de la Vallée. Le Professeur Léon Frank, qui a vu défiler devant lui, en salle de classes, plusieurs générations d’étudiants à La Vallée de Jacmel et qui vient tout juste de  célébrer, en bonne santé, son centième anniversaire de naissance, cette année ; Le feu Obiès Franck l’un des co-fondateurs de la CODEVA (Coude-à coude pour le développement de La Vallée), qui a révolutionné l’infrastructure physique et sociale de la Vallée. L’Ingénieur-Architecte François Laroche, neveu de Monseigneur Léonard  Pétion Laroche et qui, selon nos informations, a construit la récente cathédrale du diocèse de Hinche qui est l’un des joyaux de Cathédrales de la Caraïbe. Etc…

 

Léonard Pétion Laroche fit ses études primaires chez les Frères de l’Instruction Chrétienne de La Vallée de Jacmel, ses études secondaires au Petit Séminaire Collège Saint Martial de Port-au-Prince. C’est là qu’il reçut l’appel de Dieu lui demandant de se consacrer totalement dans la vie sacerdotale. Comme sa divine mère, la Très Sainte Vierge Marie, à qui il a toujours eu une dévotion spéciale, il répondit oui à l’appel du Seigneur d’aller travailler dans sa vigne comme gardien de ses moutons. Au Petit Séminaire Collège Saint Martial, il fut un bon élève, très discipliné, très jovial, très attentif et très fier de ses origines paysannes. Il passa avec succès les examens officiels de Baccalauréat de première partie et de philosophie.

 

Avant de parler du cheminement du jeune Léonard Pétion Laroche au Séminaire Interdiocésain ou École Apostolique de Port-au-Prince, qui se trouvait à l’époque dans la cour de l’archevêché de Port-au-Prince, il est important de souligner que, depuis l’année 1864, Monseigneur du Cosquer, le premier archevêque de Port-au-Prince, fonda en France le Grand Séminaire d’Haïti qui avait pour mission de former en majorité des prêtres Français pour l’évangélisation du peuple Haïtien. Le gouvernement Haïtien, pendant de longues années, aida à l’entretien des candidats étrangers ou Français dans leur formation à la prêtrise au Grand Séminaire d’Haïti de France. Le grand paradoxe c’est que, la Congrégation des Pères Spiritains, en 80 ans de concordat entre le Saint Siège et la République d’Haïti, n’avait ordonné que 4 prêtres Haïtiens. Entre 1864 et 1894, près de 200 prêtres Français qui travaillaient dans l’Église Catholique d’Haïti avaient reçu leur formation à la prêtrise en France au Grand Séminaire St Jacques (d’Haïti), aux frais de l’État Haïtien. On ne peut pas oublier qu’en l’année 1964, Monseigneur Paul Sanson-Jean-Marie Robert, le 2ème évêque du diocèse des Gonaïves (1936-1966) avait estimé que plus de 700 prêtres Français avaient travaillé dans l’Église Catholique d’Haïti à l’évangélisation du peuple Haïtien. Les fidèles catholiques d’Haïti continuent à exprimer leur profonde reconnaissance aux missionnaires concordataires qui apportèrent leur contribution au niveau de l’évangélisation à notre cher pays Haïti et qui, parfois, acceptèrent de grands sacrifices pour aller dans les endroits les plus reculés d’Haïti afin d’évangéliser et instruire nos frères et sœurs qui vivaient à la campagne, dans les mornes.

 

Toutefois, plusieurs observateurs catholiques haïtiens de notre temps, continuent à se demander pourquoi on a eu que près de 100 prêtres Haïtiens ordonnés pour l’Église Catholique d’Haïti jusqu’au début des années 1960, après 100 ans de concordat entre le Vatican et la République d’Haïti ? Pourquoi les gouvernements Haïtiens, avant le gouvernement du Président François Duvalier, qui avaient le plein support du Vatican pour avoir un clergé autochtone en Haïti, n’avaient pas exhorté la hiérarchie étrangère concordataire de l’Église Catholique d’Haïti à prendre des initiatives pour encourager plus de jeunes Haïtiens à se tourner vers la prêtrise ou à répondre à l’appel de Dieu dans la vie sacerdotale ?

 

Il fallut attendre jusqu’en l’année 1922, sous de fortes pressions vaticanes, pour que le clergé Breton concordataire de 1860 de l’Église Catholique d’Haïti, sous le leadership de Monseigneur Julien Conan (1903-1930), le 5ème archevêque de l’archidiocèse de Port-au-Prince, accepte d’ouvrir l’École Apostolique de Port-au-Prince, pour la formation des jeunes Haïtiens à la prêtrise. Mais le Grand Séminaire St Jacques (d’Haïti) en Bretagne-France ne sera transféré en Haïti qu’en l’année 1953 et il sera dirigé par les Jésuites Canadiens Français jusqu’à leur expulsion d’Haïti par le Président François Duvalier en juin 1964.

 

On ne se fait pas de peine à imaginer le défi qu’attendait le jeune Léonard Pétion Laroche au milieu de ses pairs, frappant aux  portes de l’École Apostolique à l’âge de 18 ans en l’année 1936, pour des études de Philosophie et de Théologie, en vue de vouer à Dieu toute sa vie dans le ministère sacerdotal. Les candidats à la prêtrise d’Haïti furent non seulement triés au volet, mais suivis de près, sous haute surveillance.  Beaucoup succombèrent en cours de route, mais les plus déterminés triomphèrent des obstacles qui jonchèrent leur parcours comme futurs prêtres autochtones au sein de l’Église Catholique d’Haïti. Ils devaient éviter de commettre la moindre incartade aux yeux vigilants de la direction de l’École Apostolique. Celle-ci passait au peigne fin les candidats, selon les critères et malheureusement, il faut le dire, selon les préjugés du moment. Certains candidats s’étaient même vu refuser de continuer le parcours, après des années d’études d’études de Philosophie et de Théologie.  

 

Le jeune séminariste Laroche avait entendu et compris les déclarations de l’évêque François Marie Kersuzan (1886-1929), deuxième évêque titulaire du diocèse du Cap-Haïtien, élevé au rang d’archidiocèse le 7 avril 1988, qui eut à dire : « Les Haïtiens, à cause des liens avec le vodou, ne sauraient avoir un clergé indigène ou national » et Monseigneur Paul Sanson-Jean-Marie-Robert, 2ème évêque du diocèse des Gonaïves (1936-1966), allait répéter ces mêmes propos racistes 40 ans après. Un autre eut à prononcer ces propos tristement célèbres : « Je suis le tombeau des vocations en Haïti. »

Mais le jeune séminariste Laroche n’en démordait pas. Il caressait jalousement son rêve : « devenir prêtre ». Il n’avait pas oublié non plus la déclaration du Pape Pie XI (6 février 1922-10 février 1939) qui eut à dire : « Le seul moyen de résoudre vraiment le problème du besoin des prêtres en pays de mission, c’était d’en former sur place ».

 

Le jeune séminariste Léonard Pétion Laroche, en acceptant de répondre oui à l’appel de Dieu, comme sa divine mère Manman Marie l’a fait par son « fiat », avait déjà une vision de l’église pour le peuple de Dieu de l’Église Catholique d’Haïti, et était prêt à aller jusqu’au bout pour réaliser sa mission sacerdotale dans le clergé indigène d’Haïti. Il était particulièrement connu pour sa fierté manifeste de ses origines paysannes, sa corpulence très dynamique, son esprit très intelligent. Il manifestait aussi une grande foi alliée une grande ferveur, digne des premiers temps de notre Église.

 

Les années au Séminaire Interdiocésain ou L’École Apostolique passèrent très vite pour le séminariste Laroche et ce fut pour lui une très bonne expérience, tant au niveau intellectuel que spirituel. Dans ses moments intimes avec son Seigneur et son seul maître qui lui avait toujours demandé d’accepter de prendre sa croix pour le suivre sans faire marche arrière, le séminariste Laroche croyait fermement que le Seigneur serait toujours avec lui dans tous les détails de sa vie jusqu’au dernier moment, qu’il serait  avec lui après son court pèlerinage terrestre, dans son paradis.

 

 

 

À l’École Apostolique le jeune Léonard Pétion Laroche rencontra plusieurs bons amis. Nous pouvons citer : le séminariste capois Jean Jacques Claudius Agénor qui deviendra administrateur apostolique de l’archidiocèse de Port-au-Prince après le départ en exil de Monseigneur Rémy Jérôme Augustin, le premier évêque Haïtien le 9 janvier 1961. Jean Jacques Claudius Agénor, ce camarade de promotion, sera le 1er évêque Haïtien du diocèse des Cayes (20 août 1966-9 avril 1988). Nous citons entre autres, le Père François Gadner Solages qui était aussi parmi les camarades de promotion de Léonard Pétion Laroche.

Le 11 juillet 1943, à l’âge de 24 ans le jeune Pétion fut ordonné prêtre à la cathédrale de Port-au-Prince par Monseigneur Joseph-Marie Le Gouaze (1930-1955), le 6ème archevêque de de l’archidiocèse de Port-au-Prince.

 

L’ordination du Père Laroche fut une journée de grâce tant pour les prêtres que pour les séminaristes Haïtiens de l’Église Catholique, qui aspiraient à la formation d’un clergé autochtone en Haïti, pour les familles Laroche, Lauture et la grande communauté catholique de La Vallée de Jacmel.

 

Le Seigneur aime souvent choisir plusieurs de ses enfants dans une même famille pour venir travailler dans sa vigne. Le Seigneur avait choisi 3 des 6 sœurs du jeune prêtre Léonard Pétion Laroche pour le suivre dans la vie religieuse et donc précisément dans la Congrégation des Filles de Marie de Paridaens : Sœur Grégoire, née Uranie Laroche ; Sœur Calixte, née Jeanne Laroche ; Sœur Alicia, née Fernande Laroche. Ces dernières ont suivi le Seigneur jusqu’au dernier soir de leur vie. Elles ont mené une vie de sainteté, car la sainteté est, selon elles, une exigence de la vie religieuse. Elles étaient connues comme des religieuses enracinées dans la prière et des lumières pour des jeunes filles de leur temps qui voulaient offrir à Dieu toute leur vie dans la vie consacrée.

 

On peut imaginer la grande joie du couple Laroche de voir le Seigneur accorder une attention si spéciale à quatre de leurs dix enfants pour venir travailler avec lui dans sa vigne où la moisson est toujours abondante et où il y a toujours peu d’ouvriers. Le couple Laroche avait chanté le Magnificat comme la Vierge Marie, car Dieu, comme de coutume, choisit de pauvres servantes et pauvres serviteurs pour réaliser ses merveilles.

 

 

 

Notons que le premier ministère du Père Léonard Pétion Laroche fut à Petit-Goave où il était vicaire de la paroisse Notre Dame de l’Assomption. Dans ce ministère, il donna le meilleur de lui-même comme jeune prêtre ; il travailla dans la pastorale des jeunes et fut toujours très disponible pour ses paroissiens et paroissiennes. Après quelques années, son supérieur hiérarchique le transféra comme vicaire à la paroisse Saint Pierre de la commune de l’Arcahaie. Il fit son possible au cours de ce ministère dans cette paroisse pour renforcer la foi des fidèles et, avec le clergé paroissial, il aida cette paroisse à suivre la Voie du Royaume.

 

 

 

Après 17 ans comme prêtre, il demanda à son archevêque, Monseigneur Joseph-Marie Le Gouaze d’aller faire une nouvelle expérience comme prêtre à Fonds Baptiste, 2ème section communale de l’arrondissement de l’Arcahaie. Dans un premier temps Monseigneur Le Gouaze l’avait découragé en lui demandant comment allait-il vivre comme prêtre à Fonds Baptiste, cet endroit très reculé qui était avant l’indépendance l’une des vaches à lait des colons Français pour la production de Café et du bois pin. Le Père Laroche était très optimiste et sentait que le Seigneur l’appelait et lui donnait la mission d’aller apporter sa bonne nouvelle à ce peuple méprisé et délaissé d’Haïti, pour lui ouvrir les yeux et les oreilles, à l’accueil de la bonne nouvelle, le libérer de toutes formes d’exploitation , de pressions ou d’oppressions..

 

Le jeune prêtre Laroche avait en quelque sorte devancé le Brésilien Paolo Freire (19 septembre 1921 – 2 Mai 1997), professeur d’Histoire et Philosophe qui a écrit un ouvrage en l’année 1968 qui a pour titre « La pédagogie des opprimés ». Paolo Freire avait voulu aider les opprimés à développer une conscience critique de leur situation dans cette société oppressive et inégalitaire qui est un grand obstacle à leur libération comme des êtres humains faits à l’image de Dieu. Donc, le jeune Père Laroche avait bien observé les inégalités sociales qui traversent notre société. Comme le prophète Moïse, le Père Laroche avait entendu la voix de Dieu et était prêt, avec la bénédiction de son archevêque, pour aller commencer sa nouvelle mission à Fonds Baptiste où il sera tout pour ces paysans qui sont toujours les oubliés de l’État Haïtien. Pourriez-vous imaginer qu’avant l’arrivée du Père Laroche, Fonds Baptiste n’était pourvu ni d’école rurale, ni de centre de santé, ni d’eau potable pour sa population ?

 

Dès son arrivée à Fonds Baptiste en l’année 1952, le dynamique Père Laroche, en mode « Bourik chaje pa kanpe », mis la main à la construction de l’église Immaculée Conception, érigée en paroisse, et un petit presbytère très modeste. Il essaya autant que possible d’être très proche des paysans de la communauté de Fonds Baptiste car il savait que, sans leur parfaite collaboration, il ne pouvait pas réussir sa mission de prêtre-bâtisseur de foi et d’hommes, à Fonds Baptiste et ses environs. Il venait avec une équipe de La Vallée de Jacmel qui pouvait aider les paysans de Fonds Baptiste et ses environs à mieux cultiver leur terre qui était très fertile à cette époque. Comme son ami le père Farnèse Louis Charles, le fougueux Père Laroche qui venait d’une famille d’agriculteurs était un grand agriculteur, un prêtre qui avait un grand amour pour la terre et pour la nature. C’est ce qui explique qu’il voulait motiver ses frères paysans de Fonds Baptiste et les paysans des chapelles St Gabriel d’Ivoire et de la chaine des Matheux à accorder une plus grande importance à l’agriculture et à la préservation de la nature. Comme prêtre-agriculteur, il avait toujours cru que la terre agricole d’Haïti peut nourrir Haïti sans l’importation des produits alimentaires de la République Dominicaine et d’ailleurs. Il avait acheté plus de 10 hectares de terres agricoles à Fort Lucrin à Fonds Baptiste pour l’Église Catholique d’Haïti. Parmi ses réalisations à Fonds Baptiste on peut citer la construction de l’église paroissiale Immaculée Conception, un presbytère, l’école presbytérale, un centre de santé pour la population de Fonds Baptiste et ses environs, un centre de formation pour les métiers ménagers et domestiques, il a fait venir les Petites Sœurs de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui ont vraiment aidé la population de Fonds Baptiste et ses environs au niveau de l’éducation et de l’« Economie domestique ». Mais ces valeureuses Sœurs ont dû malheureusement fermer leur porte suite à un différend  mal résolu avec Révérend Père Horelle Fleuriscat, alors Curé de la Paroisse de l’Immaculée Conception à Fonds Baptiste. La population de Fonds Baptiste continue à se rappeler le travail colossal des Petites Sœurs de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. C’est toujours une grâce d’avoir une congrégation religieuse dans ces endroits reculés d’Haïti où la population manque toujours un peu de tout.

 

Fonds Baptiste est une terre agricole qui est connue pour son café, son bois de pin qui remonte au temps de la colonie, son pois, son maïs et d’autres denrées agricoles. Le ministère du Père Laroche a beaucoup fleuri à Fonds Baptiste, il a déjà donné plus de 10 prêtres pour l’Église Catholique, 4 religieuses Haïtiennes et 3 frères. Le Père-Bâtisseur Léonard Pétion Laroche est connu à juste titre comme le Père ou le papa de la population de Fonds Baptiste et ses environs.

 

 

 

Après 11 ans passés à la paroisse Immaculée Conception de Fonds Baptiste, le Père Laroche fut transféré par son supérieur à la paroisse du Sacré-Cœur de Turgeau comme le premier Curé Haïtien de toute l’histoire de l’Église Catholique d’Haïti. Il remplaça dans ce ministère le prêtre Français François Nantin.

 

Rappelons que la paroisse du Sacré-Cœur de Turgeau fut fondée en l’année 1905 sous le leadership de Monseigneur Julien Conan (1903-1930), le 5ème archevêque de l’archidiocèse de Port-au-Prince. Depuis sa création, la paroisse du Sacré-Cœur avait toujours été dirigée jusqu’en l’année 1963 par des prêtres Français. Le Père Laroche fut-il bien accueilli comme le premier Curé Haïtien de la paroisse du Sacré-Cœur, connue à cette époque comme l’une des paroisses de la bourgeoisie Haïtienne ? Selon nos sources, la réponse est non. Dans un premier temps, les paroissiens et paroissiennes de cette paroisse avaient vu en Père Laroche un Curé de montagne ou de la campagne qui était sorti dans les entrailles de la paysannerie Haïtienne. Peu à peu, avec sa bonne méthode de travail en équipe, son grand amour pour l’Église Catholique et sa grande proximité avec ses fidèles, il devint un Curé très respecté et très aimé au sein de la paroisse du Sacré-Cœur.  Comme premier Curé Haïtien de cette paroisse bourgeoise, le président François Duvalier lui avait offert une voiture en Cadeau, mais avec beaucoup de tact mêlé d’élégance ecclésiastique,  il déclina l’offre du président, arguant sa volonté de garder une certaine indépendance par rapport au pouvoir de Mr François Duvalier. C’est ce que nous a rapporté son neveu l’Ingénieur-architecte François Laroche.

 

Selon Monseigneur Joseph Lafontant, évêque auxiliaire émérite de l’archidiocèse de Port-au -Prince, qui est parmi les anciens vicaires du Père Laroche à la paroisse du Sacré-Cœur, le Père Laroche était un très bon prêtre pour la paroisse du Sacré-Cœur, très dynamique. C’est le Père Laroche qui a mis fin à la location des places par les fidèles à la paroisse du Sacré-Cœur. Il avait publié un bulletin hebdomadaire paroissial à la paroisse du Sacré-Cœur ; dans ce dernier on pouvait lire l’horaire des messes de la semaine, le montant de la quête du dimanche, les funérailles de la semaine, etc… Il avait développé une très bonne relation avec les vicaires de sa paroisse. Sous son leadership, chaque prêtre avait toujours une journée de congé par semaine. Il y avait un service de rotation à la paroisse du Sacré-Cœur où chaque prêtre devait passer une semaine au bureau ; ce service de rotation était très utile et facilitait une présence continue des prêtres et une gestion efficace des tâches administratives, liturgiques et pastorales de la paroisse du Sacré-Cœur. Il avait instauré un programme ou des classes de prénuptial pour les futurs couples et les jeunes qui s’intéressaient au mariage. De la paroisse du Sacré-Cœur, il avait la tâche de superviser le Grand Séminaire de Turgeau, car ce dernier n’était pas loin de la paroisse du Sacré-Cœur.

 

Pendant ce ministère comme Superviseur du Grand Séminaire, le Père Laroche avait pris la décision d’acheter plusieurs hectares de terre agricole à Cazeau (près de l’aéroport Toussaint Louverture, côté Nord-Ouest), en vue d’une plus grande proximité avec le milieu paysan, et d’initier les séminaristes aux choses agricoles avant de commencer les cours de Théologie au Grand Séminaire de Turgeau.

Entre temps il s’est retiré de certaines responsabilités de la paroisse du Sacré-Cœur de Turgeau et de la section de théologie de Turgeau, pour se fixer définitivement à Cazeau ; Le père Jean Marie Salgado était alors nommé recteur de Turgeau.

Il convient de souligner que malgré toutes ses responsabilités, il se chargeait durant quelques années, de la cure paroissiale de Fonds Baptiste, par faute de curé.

 

A Cazeau, Il avait creusé sur le terrain, un puit de 120 pieds et avait installé une pompe électrique afin de pourvoir au séminaire de Cazeau et à ses environs en eau potable et en même temps de faciliter l’irrigation des terres agricoles de Cazeau. Il était le premier à faire installer le courant électrique à Cazeau. L’achat de terrain à Cazeau allait servir de Séminaire de Philosophie et de logement pour les séminaristes de 1ère et de 2ème année. Il résidait à Cazeau, à la section de philosophie, même s’il cumulait l’office de recteur du Grand Séminaire (Philosophat et théologat réunis). Il devait y rester jusqu’à sa nomination comme Evêque de Hinche.

 

À la paroisse du Sacré-Cœur le Père Laroche a connu des moments difficiles. Il était un prêtre très aimable, mais de forte personnalité. Le 8 juin 1967, son neveu, le capitaine Joseph Laroche est accusé, parmi dix-huit autres, par le président François Duvalier de participer à un complot contre la sureté de l’État, de mutinerie et de tentative d’assassinat du président. Duvalier prit la décision de faire exécuter le capitaine Laroche et 18 autres de ses confrères d’armes à Fort-Dimanche. Quelle était la vraie raison qui a poussé le Président Francois Duvalier à faire exécuter le jeune et brillant Capitaine Joseph Laroche ? Cela a été une dure épreuve pour le Père Laroche et sa famille, mais, comme un serviteur fidèle, il avait accepté ce moment difficile. Il avait toujours demandé à Dieu de lui donner du courage et de la sagesse dans les moments les plus difficiles de sa vie.

 

 

 

Le Père Laroche passa 10 ans à la paroisse du Sacré-Cœur. En l’année 1973, la Conférence Épiscopale d’Haïti lui demanda de retourner au Grand Séminaire Notre-Dame comme Recteur. Son bon ami, le Père Joseph Lafontant, qui était son vicaire, le remplaça comme le 2ème Curé Haïtien de la paroisse du Sacré-Cœur. Entre lui et le Père Lafontant, il y avait une grande solidarité ecclésiale. Les deux sont originaires du département du Sud-est : lui est originaire de La Vallée de Jacmel et le Père Lafontant est un fils de la ville de Jacmel.

 

Comment a été le ministère du Père Laroche comme Recteur au Grand Séminaire ? Il est connu au Grand Séminaire comme un Recteur qui avait développé une grande proximité avec les séminaristes. Il les a préparés à travailler en milieu paysan et c’est pour cela qu’il avait acheté le terrain de Cazeau qui n’était pas un endroit résidentiel à cette époque. Il profita du terrain de Cazeau pour encourager les étudiants de Philosophie de Cazeau à faire des jardins sur la vaste habitation du Grand Séminaire de Cazeau. Comme Recteur, il s’occupa de vendre des récoltes et apporta l’argent de la vente de ces produits agricoles aux étudiants qui avaient travaillé dans ces jardins.

 

À Cazeau, le Père Laroche avait organisé plusieurs camps de mission avec les séminaristes à Fonds Baptiste, à la chapelle St Gabriel qui est à Ivoire, C’est au cours d’un camp mission à Ivoire que le jeune Chibly Langlois avait entendu la voix de Dieu qui lui avait demandé de le suivre dans la vie sacerdotale et qui allait devenir le premier Cardinal Haïtien. J’ai profité de la rédaction de ce texte pour avoir un court entretien au téléphone avec le Cardinal Langlois. Il m’a fait savoir que le regretté Monseigneur Laroche, était son père spirituel. Il l’a aidé à entrer au Petit Séminaire Collège Saint Martial et au Grand Séminaire Notre-Dame. Monseigneur Laroche était un homme de prière, très discipliné, un grand visionnaire, un grand promoteur de vocation et un évêque doué de grandes relations humaines.

 

Je me rappelle aussi que, pendant son ministère au Grand Séminaire, le Père Laroche habitait toujours avec les séminaristes de Cazeau. Il se rendait régulièrement au cours de l’année scolaire à la paroisse Notre-Dame du Rosaire de la Croix-des-Bouquets pour célébrer la messe dominicale  de 9hres du matin pour les élèves.

 

 

 

Le 9 mai 1982, le Père Laroche est nommé évêque de Hinche par le Pape Jean Paul II et le Père Lafontant est nommé directeur national du Congrès Eucharistique de l’année Mariale. Il sera consacré comme 2ème évêque du diocèse de Hinche le 11 juillet 1982 et la Conférence Épiscopale d’Haïti demanda au Père Joseph Lafontant de le remplacer comme Recteur au Grand Séminaire Notre-Dame après la visite historique du Pape Jean Paul II en Haïti le 9 mars 1983.

 

Pour l’histoire, le Père Laroche avait été approché en 2 fois sous le gouvernement de Mr François Duvalier pour devenir l’un des prélats de l’Église Catholique d’Haïti. Il avait toujours refusé, m’a dit son neveu l’Ingénieur-Architecte François Laroche. La 3ème fois il a accepté de remplacer le Regretté Son Excellence Jean Baptiste Decoste ( 20 Avril 1972-20 Mai 1980), le premier évêque du diocèse de Hinche. Au cours de son épiscopat dans le diocèse de Hinche, Monseigneur Laroche avait développé une très grande relation avec les pauvres de son diocèse, il les rencontrait presque chaque mercredi, à la paroisse du Sacré-Cœur qu’il avait fondé au cours de son ministère épiscopal à Hinche. Il voulait toujours suivre à la lettre sa devise épiscopale qui était : « Seigneur, fais de moi un signe de bonté ». Le Diocèse de Hinche avait seulement en l’année 1982 Monseigneur Yves Lapierre comme prêtre Haitien et qui était aussi le vicaire Général du diocèse de Hinche  , Le Père Levêque Bien Aimé , l’actuel Curé de la Cathédrale Immaculée Conception de Hinche et tous les autres prêtres  étaient  de la congrégation « Scheut » de nationalité Belge. Monseigneur Laroche, à son arrivée au diocèse de Hinche comme 2ème évêque, avait ordonné 4 prêtres haïtiens pour son diocèse en l’année 1983. Bien sûr comme grand promoteur de vocation il avait ordonné beaucoup de prêtres Haitiens pour le diocèse de Hinche au cours de son Épiscopat . Il a fondé plusieurs nouvelles paroisses, il a construit un centre diocésain pour les jeunes du diocèse de Hinche, l’église paroissiale Notre-Dame du Rosaire de Sapaterre. Il avait construit des maisonnettes pour les familles et personnes vulnérables. Sous son leadership, des maisonnettes ont été construites pour les pauvres à la paroisse du Sacré-Cœur. Il a fondé la Propédeutique St-Paul du diocèse de Hinche. Il a été Président de la Conférence Épiscopale d’Haïti (1989-1992). Il a donné l’homélie à l’inauguration du mandat du président Aristide le 7 février 1991. Il a présenté événement comme de nature nationale et religieuse. Il a rappelé la promesse d’assistance faite par Dieu à Moise.

 

Monseigneur Laroche dit au Président Jean Bertrand Aristide : « Aujourd’hui Excellence, une mission semblable à celle de Moïse vous est confiée, certes, ce ne sera pas facile, comme ce ne le fut pas pour Moïse… Cependant, Moïse remplit sa mission de conduire le peuple hébreu qu’il n’a jamais considéré comme son bien, mais comme le peuple de Yahvé ». Le message de Monseigneur Laroche était très rassurant. Le mandat présidentiel de Jean Bertrand Aristide avait débuté dans un climat de paix dans les relations de l’État de notre pays et de l’Église.

 

Comme fils de la Vierge Marie, Monseigneur Laroche avait décidé de construire un nouvel édifice comme cathédrale dédiée à l’Immaculée Conception du diocèse de Hinche en l´année 1992, pour l´achever en 1997. Ce fut un exploit, car il n’avait presque pas de ressources pour un tel accomplissement. Il n’avait que 15000 gourdes en caisse, selon son neveu l’Ingénieur-Architecte François Laroche. Mais Monseigneur Laroche était très confiant, car il savait que sa divine mère, la Très Sainte Vierge Marie allait l’aider. Il avait compté sur ses amis de la population catholique et protestante. Il était très proche de Jean Paul II, qui avait demandé à l’Église En Détresse, un organisme du Vatican, de lui envoyer 1/3 de l’argent de la construction de la nouvelle cathédrale, qui coutait, avec la participation des fidèles du diocèse de Hinche, US 600.000 dollars américains à l’époque. La communauté protestante de Hinche avait également apporté sa contribution à la construction de la nouvelle cathédrale. Noblesse oblige Je dois féliciter son neveu L’ingénieur-Architecte Francois Laroche qui a construit la nouvelle Cathédrale de Hinche qui est considérée comme l’une des plus belles Cathédrales de la Caraïbes,

 

En outre, Monseigneur Laroche œuvra pour la construction d’une maison pour accueillir les Sœurs Missionnaires de la Charité de Ste Mother Teresa de Calcutta. Il avait beaucoup aidé à la Fondation des Petites Sœurs et Petits Frères de l’Incarnation par le Frère Franklin Armand, son grand ami. Arrivé à l’âge de la retraite, il écrivit au Saint Père Jean Paul II pour lui présenter sa démission comme le prescrit le Droit Canon (Canon 381 §2). Il prit sa retraite pour aller vivre simplement à Santo (localité de la Croix-des-Bouquets) grâce au support de sa famille. Au soir de sa vie, Monseigneur Laroche était très fatigué et très malade. Il rendit l’âme le 14 juin 2006 à l’âge de 88 ans. C’était un prélat très généreux, qui aimait les pauvres et était toujours prêt à partager avec les plus faibles de notre société. Il se souciait beaucoup du bien-être de ses frères paysans et de ses prêtres.

 

Que devons-nous faire pour continuer à tenir le flambeau de Monseigneur Léonard Pétion Laroche allumé au milieu de nous ? Nous encourageons les gens de sa famille à mettre sur pied une fondation qui porte son nom et qui aura pour mission d’accompagner les paysans qui habitent dans les endroits les plus reculés d’Haïti. Comme l’avait fait le Père Laroche à Fonds Baptiste. Nous avons l’intention de composer un chant et avoir une émission en son honneur à Radio Télé Solidarité avant la fin de cette année. Nous espérons également avoir sur notre Plateau de Tele solidarité, Son Excellence Monseigneur Jean Désinor, évêque titulaire du diocèse de Hinche, pour un regard pluridimensionnelle sur Mgr Laroche et sur tout le diocèse de Hinche . Merci infiniment Monseigneur Laroche ! Puisse votre âme reposer en paix !

 

Frère Buteau(Frère Tob)

 

radiotelesolidarite@gmail.com

Phone : 631-889-0664

 

His Excellency The Late Most Reverend Leonard Petion Laroche (Papa Bon Kè)

November 6, 1918-June 14, 2006

 

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A15-0036- Les Soeurs du Pere Laroche-1
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His Excellency The Late Leonard Petion Leroche (Papa Bon Kè), the first Haitian priest from the Jacmel Valley, the First Haitian Priest of the Parish of the Sacred Heart of Turgeau, the Founding Father of the Parish of the Immaculate Conception in Fonds-Baptiste-Arcahaie -Haiti and the 2nd Bishop of the Diocese of Hinche is one of the great builders of faith of the Catholic Church and one of the brilliant figures of the Catholic Church of Haiti.

Leonard Petion Laroche is from the Jacmel Valley, known as one of the regions of vocation in Haiti. He came from a Catholic family of several generations and this family has 10 children. His late Father Pericles Laroche is a civil status officer of the Jacmel Valley and his late mother Mrs. Alice Lauture Laroche is known for a very pious woman, a very good mother and a very good wife.

In addition, the Jacmel Valley, this land of vocation has given birth to several illustrious personalities. We can cite: The  late His Excellency Bishop Leonard Pétion Laroche, the first priest and the first Haitian bishop from the Jacmel Valley and the 2nd bishop of the diocese of Hinche.

The late Sister Marie Josaphat. FdM, one of the first sisters from the Valley of the Congregation of the Daughters of Mary, who died during the 2010 earthquake.

His Eminence Chibly Cardinal Langlois, the first Haitian Cardinal, Former President of the Episcopal Conference of Haiti and currently bishop of the diocese of Les Cayes.

Brother Hervé Zamor, Superior General of the Brothers of Christian Instruction in Rome.

Father Gaetan Boursiquot Former Rector of the Notre Dame Major Seminary and Former Coordinator of the Haitian Pastoral Ministry of the Diocese of Orlando.

Father Danis Ridore-Former Priest of the Parish of St. Jacques and St. Philippe of the Diocese of Jacmel and one of the oldest priests from the Jacmel Valley.

Professor Leon Frank who trained several generations of students in the Jacmel Valley and who celebrated his hundredth anniversary of his birth in the year 2024.

Engineer-Architect François Laroche, the nephew of the Very Lamented His Excellency Monsignor Petion Léonard Laroche and who, according to our information, built the new cathedral of the diocese of Hinche which is one of the beautiful Cathedrals of the Caribbean.

Leonard Petion Laroche did his primary studies with the Brothers of Christian Instruction of the Jacmel Valley, his secondary studies at the Petit Séminaire Collège Saint Martial which was at that time in the courtyard of the archdiocese of Port-au-Prince. It was at the Petit Séminaire Saint Martial that he received the call of God asking him to give him his whole life in the priestly life. Like his divine mother the Blessed Virgin Mary to whom he always had a special devotion, he answered Yes to the call of the Lord to come and work in his vineyard as a guardian of his sheep. At the Petit Séminaire Saint Martial he was a good student, very disciplined, very jovial, very attentive and very proud of his peasant origins. He successfully passed the official Baccalaureate exams of first part and philosophy.

Before talking about the journey of the young Leonard Petion Laroche to the Inter-Diocesan Seminary or the Apostolic School of Port-au-Prince which was located in the courtyard of the archdiocese of Port-au-Prince, it is important to emphasize that since the year 1864 Monsignor du Cosquer, the first archbishop of Port-au-Prince founded in France the Grand Seminary of Haiti whose mission was to train mainly French priests for the evangelization of the Haitian people and I have to  mention that the Haitian government for many years helped with the maintenance of foreign or French candidates in their training for the priesthood at the seminary of Haiti in France. The great paradox, the Congregation of the Spiritan Fathers in 80 years of concordat between the Holy See and the Republic of Haiti ordained 4 Haitian priests and I must add that between 1864 and 1894, nearly 200 French priests who worked in the Catholic Church of Haiti received their formation for the priesthood in France at the major seminary of Haiti and I must add at the expense of the State of Haiti. We cannot forget that in the year 1964 Monsignor Paul Sanson-Jean-Marie Robert, the 2nd bishop of the Diocese of Gonaives (1936-1966) estimated more than 700 French priests worked in the Catholic Church of Haiti for the evangelization of the Haitian People. The Catholic People of Haiti continue to express their deep gratitude to the concordat missionaries who have contributed to the evangelization of our dear country Haiti and who have sometimes accepted great sacrifices to go to the most remote places in Haiti in order to evangelize and instruct our brothers and sisters who lived in the countryside and hills. On the other hand, several Haitian Catholic observers of our time continue to wonder why we had nearly 100 Haitian priests ordained for the Catholic Church of Haiti until the early 1960s after 100 years of concordat between the Vatican and the Republic of Haiti? Why did the Haitian Governments before the government of Francois Duvalier who had the full support of the Vatican to have a native clergy in Haiti not urge the foreign concordat hierarchy of the Catholic Church of Haiti to take initiatives to encourage more young Haitians to turn to the priesthood or to respond to God’s call in the priestly life?

It was necessary to wait until the year 1922 under strong Vatican pressure for the Breton concordat clergy of 1860 of the Catholic Church of Haiti on the leadership of Monsignor Julien Conan (1903-1930) the 5th archbishop of the archdiocese of Port-au-Prince agreed to open the apostolic school of Port-au-Prince for the training of young Haitians for the priesthood. But the Grand Seminary of Haiti in Great Britain-France will be transferred only to Haiti in the year 1953 and it will be directed by the French Canadian Jesuits until their expulsion to Haiti by President Francois Duvalier in June 1964.

You can understand the challenge that awaited the young Leonard Petion Laroche when he entered the Apostolic School at the age of 18 in the year 1936 to study Philosophy, Theology and to give his whole life to God in the priestly life. The candidates for the priesthood of Haiti were at that time under high surveillance and overcame many obstacles before arriving at their ordination as priests in the Catholic Church of Haiti. They had to avoid making mistakes because the management of the Apostolic School for its good pleasure could use any pretext or invoke false reasons to dismiss them or send them home even during and after their 6-year internship of philosophy and Theology studies at the Apostolic School of Port-au-Prince. The young seminarian Laroche had heard and understood the statements of Bishop Francois Marie Kersuzan (1886–1929), 2nd titular bishop of the diocese of Cap Haitien elevated to the rank of archdiocese on April 7, 1988, who had to say: “Haitians, because of their links with voodoo, cannot have an indigenous or national clergy,” and Monsignor Paul P Sanson-Jean-Marie Robert, 2nd bishop of the Diocese of Gonaives (1936-1966) would repeat these same racist remarks 40 years later. But the young seminarian Laroche also did not forget the statement of Pope Pius XI (February 6, 1922-February 10, 1939) who said: “That the only way to truly solve the problem of the need for priests in mission countries was to train them on site.” In short, the young seminarian Petion Leonard Laroche, by agreeing to answer Yes to God’s call like his divine mother manman Marie, already had a vision of the church for the people of God of the Catholic Church of Haiti and he was ready to go all the way to fulfill his priestly mission in the indigenous clergy of Haiti. He was known for a young seminarian very proud of his peasant origins, very dynamic, very intelligent and who had demonstrated great faith and great piety worthy of the first centuries of our church.

The years at the inter-Diocesan seminary or at the Apostolic school passed very quickly for the seminarian Petion Leonard Laroche and it was for him a very good experience both in terms of the education he received at the apostolic school of Port-au-Prince and on a spiritual level, in these intimate moments with his Lord and his only master who always asked him to accept to take up his Cross to follow him without turning back while assuring him that he will always be with him in all the little details of his life until the last evening of his life and that he will be with him after his short earthly pilgrimage in his paradise. At the Apostolic School he met several good friends such as the seminarian Capois Jean Jacques Claudius Agenor who will be the apostolic administrator of the archdiocese of Port-au-Prince after the departure into exile of Monsignor Remy Jerôme Augustin, the first Haitian bishop on January 9, 1961, and Jean Jacques Claudius Agenor, this classmate will be the first Haitian bishop of the diocese of Les Cayes (August 20, 1966-April 9, 1988), Father Francois Gadner Solages was also among his classmates. On July 11, 1943 at the age of 24 he was ordained priest at the cathedral of Port-au-Prince, Haiti by Monsignor Joseph-Marie Le Gouaze (1930-1955), the 6th archbishop of the archdiocese of Port-au-Prince. The ordination of Father Laroche was a day of grace for Haitian priests, Haitian seminarians of the Catholic Church who aspired to the formation of an indigenous clergy in Haiti, for the Laroche and Lauture families and the large Catholic Community of the Jacmel Valley.

The Lord often likes to choose several of his children in the same family to come and work in his vineyard. The Lord had chosen 3 of the 6 sisters of the young priest Leonard Petion Laroche to follow him in religious life or in the congregation of the Daughters of Mary of Paridaens: Sister Gregoire FDM, born Uranie Laroche, Sister Calixte FDM, born Jeanne Laroche, Sister Alicia FDM, born Fernande Laroche. The latter followed the Lord until the last evening of their life in the congregation of the Daughters of Mary of Paridaens. They led a life of holiness because holiness is according to the latter a requirement of religious life. They were known as nuns rooted in prayer and lights for young girls of their time who wanted to offer their whole life to God in the consecrated life. You can imagine the great joy of the Laroche couple to see their Lord give very special attention to four (4) of these ten (10) children to come and work with him in his Garden of grapes where the harvest is always abundant and there are always few workers. The Laroche couple sang the Magnificat like their mother Mary because God chose poor servants to achieve his wonders.

The first ministry of Father Petion Leonard Laroche was in Petit Goave where he was vicar of the parish of Notre Dame de l’Assomption, in this ministry he gave the best of himself as a young priest, he worked in youth ministry and he was always very available for his parishioners. After a few years, his hierarchical superior transferred him as vicar to the parish of Saint Pierre in the commune of Arcahaie. He did his best during this ministry in this parish to strengthen the faith of his faithful and together with the parish clergy he helped this parish to go in the right direction.

After 17 years as a priest he asked his archbishop Joseph-Marie Le Gouaze to go and have a new experience as a priest in Fonds Baptiste, the 2nd communal section of the Arcahaie district. At first Monsignor Legouaze discouraged him by asking him how he was going to live as a priest in Fonds Baptiste, this very remote place which was before independence one of the cash cows of the French settlers for the production of coffee and pine wood. Father Laroche was very optimistic and he felt that the Lord called him and gave him the mission to go and bring his good news to these despised and abandoned people of this remote place in Haiti and to free them from certain forms of exploitation of their oppressors where the oppressors always use psychological pressure to maintain their domination over their oppressed. Of course, the young priest Laroche was ahead of the Brazilian Paolo Freire (September 19, 1921- May 2, 1997), professor of history and Philosopher who wrote a book in 1968 entitled “The Pedagogy of the Oppressed”. Paolo Freire wanted to help the oppressed develop a critical awareness of their situation in this oppressive and unequal society which is a great obstacle to their liberation as human beings made in the image of God. So, the young Father Laroche observed well the social inequalities that run through our society. Like  Prophet Moses Father Laroche heard the voice of God and he was ready with the blessing of his archbishop to go and start his new mission in Fonds Baptiste where he will be everything for these peasants who are always the forgotten of the state of Haiti. Could you imagine before the arrival of Father Laroche Fonds Baptiste did not even have a rural school, a health center and drinking water for its population.

Arriving in Fonds Baptiste in the year 1952, allow me to use this Haitian proverb to speak of the dynamic Father Laroche ‘’Bourik Chajé Pa Kanpé’’ As soon as he arrived he put his hand to the construction of the Immaculate Conception church erected as a parish and a very modest little presbytery. He tried as much as possible to be very close to the farmers of the Fonds Baptiste Community because he knew without their perfect collaboration he could not succeed in his mission as a priest Builder of faith in Fonds Baptiste and its surroundings. He came with a team from La Vallée de Jacmel who could help the farmers of Fonds Baptiste and its surroundings to better cultivate their land which was very fertile at that time. Like his friend Father Farnèse Louis Charles, the fiery Father Laroche who came from a farming family was a great farmer, a priest who has a great love for the land and for nature. This is what explains why he wanted to motivate his peasant brothers of Fonds Baptiste and the peasants of the chapels St Gabriel D’Ivoire and the chaine des Matheux to give greater importance to Agriculture and the preservation of nature. As a priest-farmer he always believed that the agricultural land of Haiti can feed Haiti without the export of food products from the Dominican Republic and elsewhere. He bought more than 10 hectares of agricultural land in Fort Lucrin at Fonds Baptiste for the Catholic Church of Haiti. Among his achievements in Fonds Baptiste he built the Immaculate Conception parish church, a presbytery, he built the presbytery school of Fonds Baptiste, he also built a dispensary or a health center for the population of Fonds Baptiste and its surroundings, a training center for household and domestic trades he brought in the Little Sisters of Saint Therese of the Child of Jesus PSST who really helped the population of Fonds Baptiste and its surroundings in terms of education and good living. But these valiant Sisters had to close their house without their will on the leadership of Reverend Father Horelle Fleuriscat as Priest of the Parish of the Immaculate Conception in Fonds Baptiste. The population of Fonds Baptiste continues to remember the colossal work of the Little Sisters of Saint Therese of the Child of Jesus PSST in Fonds Baptiste and it is always a grace to have a religious congregation in these remote places of Haiti where the population always lacks a little of everything. he was the one who took the initiative to open the Cazeau Philosophical Section, to teach the seminarians to take care of the earth, to make gardens while they study to feed themselves. Because before the 2 sections were together Philosophie et Théologie. It was in 1952 that he founded the Baptist Foundation Parish. He used to go up with the Seminarians every weekend to do pastoral work to accompany the peasants. He developed the Baptist Fund, in the construction of a large Church with the contribution of the peasants. In making Garden and what he called: church garden. This means that if a farmer plants 3 cans of beans, he plants a 4th for the church. When the harvest arrives, it is brought to the presbytery to be sold to contribute to the advancement of the parish. He made walks for the people, made roads, planted trees. He used to walk around removing boils from the feet of sick people, treating them as well, and setting up schools and dispensaries in the area. He knows how to do a lot of farming and that’s how he lived without external help. Help people in getting their birth certificates, land deed problems when there are conflicts, he used to accompany them when they were called to court. He taught them to pray a lot. I used to care for Fond baptist from noon, 6 pm, wherever the faithful of the parish were, in the garden, in the market, standing to recite the Angelus, praising Mary when it is the month of Rose and the month of Mary, the month of May.

Fonds Baptiste is an agricultural land that is known for its coffee, its pine wood at the time of the colony, its peas, its corn and other agricultural products. The ministry of Father Laroche has flourished a lot in Fonds Baptiste, he has already given more than 10 priests for the Catholic Church, 4 Haitian nuns and 3 brothers. Father Batisseur Petion Leonard Laroche is rightly known as the Father or the dad of the population of Fonds Baptiste and its surroundings. After 11 years at the Immaculate Conception parish of Fonds Baptiste, he was transferred by his superior to the parish of the Sacred Heart of Turgeau as the first Haitian priest in the entire history of the Catholic Church of Haiti. He replaced in this ministry the French priest Francois Nantin. The parish of the Sacred Heart of Turgeau was founded in the year 1905 on the leadership of Monsignor Julien Conan (1903-1930) the 5th archbishop of the archdiocese of Port-au-Prince. The parish of the Sacred Heart since its creation has always been always led until the year 1963 by the French priests. Was Father Leonard well received as the first Haitian priest of the parish of the Sacred Heart known at that time as one of the parishes of the Haitian bourgeoisie? According to my sources the answer is no, at first the parishioners of this parish saw in Father Laroche a mountain or countryside priest who came out in the thighs of the Haitian peasantry. Little by little with his good teamwork method, his great love for the Catholic Church and his great proximity to his faithful he had become a very respected and very loved priest within the parish of the Sacred Heart. As the first Haitian priest of this bourgeois parish, President Francois Duvalier offered him a car as a gift, with great elegance and diplomacy he declined Francois Duvalier’s offer because he wanted to keep a certain independence from the power of Francois Duvalier told me his nephew the engineer-architect Francois Laroche. According to Bishop Joseph Lafontant, auxiliary bishop emeritus of the archdiocese of Port-au-Prince who is among the former vicars of Father Laroche at the parish of Sacre-Coeur, Father Laroche was a very good priest for the parish of Sacre Coeur, very dynamic, He continued to tell me It was the Father who put an end to the rental of places by the faithful At the parish of the Sacred Heart, he published a weekly parish bulletin at the parish of the Sacred Heart and in the latter one can read the schedule of masses of the week, the amount of the Sunday collection, the funerals of the week. He developed a very good relationship with the vicars of his parish, on his leadership each priest always has a day of cangé per week and we had a rotation service at the parish of the Sacred Heart where each priest must spend a week in the office, this rotation service was very useful and it facilitated a continuous presence of the priests and an efficient management of the administrative tasks of the parish of the Sacred Heart. He established a program or premarital classes where future couples and young people who were interested in marriage could participate. From the parish of the Sacred Heart he had the task of supervising the major seminary of Turgeau because the latter was not far from the parish of the Sacred Heart. During this ministry as Supervisor of the Major Seminary he made the decision to purchase several hectares of agricultural land in Cazeau in order to allow the seminarians to have some agricultural knowledge before starting theology courses at the major seminary of Turgeau, he dug a 120-foot well and installed an electric pump in order to allow the seminary to have drinking water and to allow the irrigation of the agricultural lands of Cazeau. He was the first to have electricity installed in Cazeau. The purchase of land in Cazeau will serve as a philosophy seminary and housing for the 1st and 2nd year seminarians. He retired from this task until the appointment of Oblate Priest Jean Marie Salgago OMI as rector of the Major Seminary of Notre Dame. At the parish of the Sacred Heart he experienced difficult times, he was a very kind priest but with a strong personality or a very strong temperament, On June 8, 1967 he had his nephew Captain Joseph Laroche who was accused by Francois Duvalier of participating in a plot against state security, of mutiny and of attempted assassination of the president, Duvalier made the decision to have Captain Laroche and 18 other of his brothers in arms executed at Fort-Dimanche. It was a hard ordeal for Father Laroche and his family but as a faithful servant he accepted this difficult moment he always asked God to give him courage and wisdom in the most difficult moments of his life. He spent 10 years at the parish of the Sacred Heart in the year 1973, the Episcopical Conference asked him to return to the major Seminary as Rector, his good friend Father Joseph Lafontant who was his vicar will replace him as the 2nd Haitian Priest of the parish of the Sacred Heart. Between him and Father Lafontant there is a great ecclesiastical solidarity because both are from the South East Department, he is from the Jacmel Valley and Father Lafontant is a son of the city of Jacmel. How was his ministry as Rector at the major Seminary? He is known at the Grand Seminary as a rector who developed a great closeness with the semarists, he prepared them to work with the peasants of Haiti and it was one of the reasons he bought the land of Cazeau which was not a residential place at that time, he took advantage of the land of Cazeau to encourage the students of Philosophy of Cazeau to make gardens on the vast dwelling of the major seminary of Cazeau, he as rector he took care of selling crops and he brought the money from the sale of these agricultural products to the students who worked in these gardens. In Cazeau Father Laroche organized several mission camps with the seminarians at Fonds Baptiste, at the chapel St Gabriel which is in Ivoire, It was during a mission camp in Ivoire that the young Chibly Langlois heard the voice of God who asked him to follow him in the priestly life and who will become the first Haitian Cardinal. I took advantage of the writing of this text to have a short telephone interview with Cardinal Langlois. He informed me that the late Monsignor Laroche is his spiritual father, he helped him enter the Saint Martial seminary and the major seminary. He informed me that Monsignor Laroche is a man of prayer, very disciplined, a great visionary, a great promoter of vocations and a bishop gifted with great human relations. I also remember that during his ministry at the major seminary he always lived with the seminarians of Cazeau, he always went during the school year to the parish of Notre Dame du Rosaire de la Croix-Des-Bouquets to celebrate the 9 am mass for the students.

On May 9, 1982, he was appointed Bishop of Hinche by Pope John Paul II and Father Lafontant was appointed National Director of the Eucharistic Congress of the Marian Year. He was consecrated as the 2nd Bishop of the Diocese of Hinche on July 11, 1982 and the Episcopal Conference of Haiti asked Father Joseph Lafontant to replace him as Rector at the Notre Dame Major Seminary after the visit of Pope John Paul II to Haiti on March 9, 1983. For the record, he was approached twice during the government of Francois Duvalier to become one of the prelates of the Catholic Church of Haiti, he always refused, his nephew, Engineer-Architect Francois Laroche, told me. During his episcopate in the diocese of Hinche he developed a very close relationship with the poor of the diocese of Hinche, he met them almost every Wednesday either at the parish of the Sacred Heart that he founded during his episcopal ministry in Hinche. He always wanted to follow to the letter his episcopal motto which was: Lord make me a sign of Goodness”. He ordained 4 Haitian priests for his diocese. He founded several new parishes, he built a diocesan center for young people in the diocese of Hinche, the parish church of Notre Dame du Rosaire de Sapaterre. He had built small houses for families and vulnerable people. On his leadership small houses were built for the poor at the parish of the Sacred Heart. He founded the St. Paul propaedeutic in the diocese of Hinche. He was President of the Episcopal Conference of Haiti (1989 – 1992). He gave the homily at the inauguration of President Aristide’s mandate on February 7, 1991. He presented this celebration as a national and religious event. He recalled God’s promise of assistance to Moses, Monsignor Laroche continued to say to President Jean Bertrand Aristide: Today, Your Excellency, a similar mission is entrusted to you, certainly, it will not be easy, as it was for Moses… However, Moses fulfilled his mission of leading the Hebrew people whom he never considered as his own, but as the temple of Yahweh. Monsignor Laroche’s message was very reassuring. So the presidential mandate of Jean Bertrand Aristide began on a climate of peace in the relations of the state of our country and the church. As a Filial son of Mary, Monsignor Laroche decided to build a new cathedral of the Immaculate Conception of the diocese of Hinche in the year 1992 to complete it in 1997. It was a feat because he had almost no material resources; he only had 15,000 gourdes in his cash according to his nephew the engineer-architect Francois Laroche. But Monsignor Laroche was very optimistic because he knew his divine mother the Most Holy Virgin Mary would help him and his friends. He counted on his friends from the Catholic and Protestant population. He was very close to John Paul II, the Holy Father asked the church in distress, a Vatican body to send him 1/3 of the money for the construction of the new cathedral which cost with the participation of the faithful of the diocese of Hinche US 600,000 US dollars at the time. The Protestant Community of Hinche contributed to the construction of the new cathedral of Hinche

It was a pastor who led his sheep. Simple, humble, wise man. He gives his all to do the work, by staying next to the poorest. He was not a collector. A good place! It is a model Father, a model the Bishops should imitate today in the Haitian church

I have also to mention the construction of a house to accommodate the Missionary Sisters of Charity of St. Teresa of Calcutta. He helped a lot with the Foundation of the Little Sisters and Brothers of the Incarnation by Brother Franklin Armand because he was very close to Brother Armand.

Having reached retirement age, he wrote to the Holy Father John Paul II to present his resignation as prescribed by canon law, canons 381 §2 Code of Canon Law of the Latin Church (CIC)

On the retirement age for bishops and members of the dicasteries | ZENIT – French he retired to live simply in Santo thanks to the help of his family.

At the end of his life he was very tired and very sick, Monsignor Leonard Petion Laroche died on June 14, 2006 at the age of 88. Monsignor Laroche was a very generous prelate, who loved the poor and who was always ready to share the weakest of our Society and who cared a lot about the well-being of his peasant brothers and his priests. What should we do to continue to hold the torch of Monsignor Leonard Petion lit by us? We encourage the people of his family to found a foundation that carries his name and whose mission will be to accompany the peasants who live in the most remote places of Haiti and the poor children of Haiti as Father Laroche did at Fonds Baptiste.

We intend to compose a song and have a program in his honor on Telé Solidarité radio before the end of this year. We hope to have in this broadcast His Excellency The Very Reverend Jean Desinor, Titular Bishop of the Diocese of Hinche.

Brother Buteau Brother Tob

radiotelesolidarite@gmail.com

Phone: 631-889-0664

 

Defen Ekselans Monseyè Leonard Petion Laroche- Se te yon pastè ki te pote sou li òdè mouton li yo.

 

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A22-22-792-MGR Laroche
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Ekselans  defen Leonard Petion Laroche (Papa Bon Kè), Premye prèt ayisyen ki soti nan La  vale Jakmèl, Premye Kire  ayisyen nan pawas Sakre kè Tijo, Pè fondatè pawas Imakile Konsepsyon nan Fon Batis.-Akayè -Ayiti ak 2yèm evèk dyosèz Hinche se youn nan gwo batisè lafwa Legliz Katolik  Ayiti e youn nan Gwo  figi Legliz Katolik Ayiti.

 

Leonard Petion Laroche se Pitit  La Vale Jakmèl, ke yo rekonèt kòm youn nan rejyon ki bay anpil vokasyon (Pè, Frè ak Mè) ann Ayiti. Li soti nan yon fanmi Katolik ki gen plizyè jenerasyon e  yon fanmi ki gen 10 Pitit . defen papa li  Periclès Laroche li se yon ansyen ofisye Eta Sivil  nan  La Vale Jakmèl ak defen manman l Madam Alice Lauture Laroche  yo  konnen li pou yon fanm trè piye, yon trè bon manman ak

yon trè bon madanm oswa youn nan Bon Fanm ki te fèt oswa ki pitit  La Vale Jakmèl.

 

Anplis de sa,  La Vale Jakmèl , se yon Tè vokasyon Kote gen  anpil pèsonalite ilistre ki kale nan Ti vil Sa an ayiti Nou ka site :Ekselans Defen Monseyè Léonard Pétion Laroche , premye prèt ak premye evèk ayisyen ki soti nan vale Jakmèl ak 2èm evèk dyosèz Hinche.

 

Defen Sè Marie Josaphat. FdM, youn nan premye Sè nan La Vale Jakmèlnan Kongregasyon Fi Mari yo, li te mouri pandan tranblemanntè 2010 la an Ayiti.

Eminans Chibly Kadinal Langlois, premye Kadinal Ayisyen, Ansyen Prezidan Konferans Episkopal Ayiti e kounye a Evèk Dyosèz Okay la. Frè Hervé Zamor, Siperyè Jeneral Frè Enstriksyon Kretyen nan lavil Wòm. Pè Gaetan Boursiquot Ansyen Rektè Gwan Seminè Not Dam Ayiti  e Ansyen Kowòdonatè  Pastoral Ayisyen nan Dyosèz Orlando. Pè Danis Ridore – Ansyen Kire  Sen -Jak ak Sen Filip  nan dyosèz Jakmel e youn nan pi ansyen prèt ki sòti nan La Vale Jakmèl.

Frè Gabriel Franck, youn nan premye frè Enstriksyon Kretyen yo, ki soti nan Valley a. Pwofesè Léon Frank, ki wè plizyè jenerasyon etidyan pase devan li nan salklas La Vallée de Jacmel e ki fèk fete, an sante, santyèm anivèsè ane sa  ; Defen Obiès Franck, youn nan ko-fondatè CODEVA (Coude-à-neck pour le développement de La Vallée), ki te revolisyone enfrastrikti fizik ak sosyal nan Fon an.la. Enjenyè-Achitèk François Laroche, neve Defen  Ekselans MonseyèLéonard Petion Laroche e ki, dapre enfòmasyon nou yo, bati nouvo katedral dyosèz Hinche ki se youn nan bèl Katedral nan Karayib la.

 

 

 

Leonard Petion Laroche te fè etid primè li lakay  frè enstriksyon kretyen yo nan La  Vale Jakmèl, etid segondè li nan Ti  Séminè Kolèj Sen  Masyal  ki te nan epòk sa  nan lakou Achidyosèz Pòtoprens. Se nan Ti  Seminè  Sen Masyal  li te resevwa apèl Bondye ki te mande l pou l bay tout lavi l nan lavi prèt oswa nan lavi Sasèdotal. Menm jan ak manman  li , Trè Sen Vyèj  Mari, ke  li te toujou gen yon devosyon

espesyal pou li, li te di Bondye Wi li pre  pou l vin travay nan jaden rezen li kòm gadyen mouton l yo. Nan Ti Séminè Sen  Masyal  li te yon bon etidyan, trè disipline, trè jovial, trè atantif e ki te trè fyè de orijin peyizan li kom Pitit La Vale jakmèl. Li te pase avèk siksè premye pati egzamen ofisyèl bakaloreya ak egzamen filozofi.

 

 

 

Anvan nou pale sou Pakou jenn Leonard Petion Laroche nan Seminè Entè-Diosèzen la oswa nan Lekòl Apostolik Pòtoprens ki te chita nan lakou Achidyosèz Pòtoprens, li enpòtan pou mwen di nou  depi ane 1864 Monseyè du Cosquer, premye achevèk Pòtoprens te fonde an Frans gwo Seminè Ayiti ki te gen pou misyon sitou pou fòme prèt fransè  pou evanjelizasyon pèp ayisyen an  mwen dwe ajoute tou gouvènman ayisyen an pandan plizyè ane tap  bay kob pou  kandida etranje oswa franse nanfòmasyon yo pou prètriz nan seminè ayisyen an Frans. Gwo paradoks la,

Kongregasyon Pè Spiriten yo nan 80 ane konkòda ant Vatikan  ak Leta Repiblik Ayiti òdone selman  4 prèt ayisyen e mwen vle fè nou konen  ke ant 1864 e 1894, prèske 200 prèt fransè ki te travay nan Legliz Katolik Ayiti te resevwa fòmasyon yo pou  yo vin Pè nan gwo seminè Ayiti a ki an Frans e mwen dwe ajoute se Leta Ayiti ki te depanse pou yo oswa ki te bay lajan sa  . Nou pap janm  bliye ke nan ane 1964 Monseyè Paul Sanson-Jean-Marie Robert, 2èm evèk dyosèz Gonayiv (1936-1966) te estime gen plis pase 700 prèt franse te travay nan legliz katolik Ayiti pou evanjelizasyon pèp ayisyen an. . Pèp Katolik Ayitia  kontinye eksprime pwofond rekonesans yo anvè misyonè Konkòda yo ki te pote kontribisyon yo nan travay evanjelizasyon an  nan peyi nou Ayiti nou renmen anpil e ki pafwa te  aksepte anpil gwo sakrifis pou yo te ale nan kote ki pi lwen ann Ayiti pou yo ka evanjelize,  epi enstwi frè ak sè nou yo ki te rete nan lakanpay (la Campagne)  ak nan  mòn  yo. Nou Pap janm gen Lajan pou nou fin  peye yo pou Gwo sèvis sa . Nou Kontinuye voye yon gwo kout chapo pou misyonè sa yo . Yon lòt bò,plizyè obsèvatè katolik ayisyen nan epòk nou an kontinye ap mande poukisa nou te gen prèske 100 prèt ayisyen sèlman  ki  òdone pou Legliz Katolik Ayiti jiska kòmansman ane 1960 yo apre 100 ane konkòda ant Vatikan ak Leta Repiblik Ayiti? Poukisa Gouvènman Ayisyen yo anvan gouvènman Francois Duvalier a  ki te gen tout sipò Vatikan pou genyen yon klèje endijèn oswa nasyonal  nan peyi nou  Ayiti pa te mande yerachi Legliz Katolik Ayiti nan Epòk sa  pou li  pran anpil inisyativ pou li  ankouraje plis jèn ayisyen  bay Bondye Tèt yo nan lavi Sasèdotal  oswa pou reponn a apèl Bondye  nan lavi Pè ?

 

 

 

Li te nesesè pou nou konnen  jiska ane 1922 anba gwo presyon Vatikan pou klèje Breton Konkòdatè  1860 nan Legliz Katolik Ayiti a sou lidèchip Monseyè Julien Conan (1903-1930) 5yèm achevèk nan achidyosèz Pòtoprens te dakò pou ouvri lekòl apostolik Pòtoprens pou fòmasyon jèn ayisyen pou prètriz . Men, Gwo Seminè Ayiti nan Grann Bretay-Frans pral transfere sèlman an Ayiti nan ane 1953 epi li pral dirije pa Jezuit Kanadyen  franse yo jouk ekspilsyon yo an Ayiti pa Prezidan Francois Duvalier nan mwa jen 1964.

 

 

 

Ou ka konprann defi ke jèn Léonard Petion Laroche te genyen  lè li te antre nan Lekòl Apostolik Ayiti  nan laj 18 rekot Kafe  nan ane 1936 pou l te etidye Filozofi, Teyoloji epi bay tout lavi l bay Bondye nan lavi pè. . Kandida pou prètriz Ayiti yo te nan epòk sa te anba gwo siveyans e yo te simonte oswa jwenn  anpil obstak anvan yo rive nan òdinasyon yo kòm prèt nan Legliz Katolik ann Ayiti. Yo  dwe evite fè erè paske direksyon lekòl apostolik la nan tan sa pap jwe ,pat nan griyen dan ak Seminaris Ayisyen ,  pou pwòp plezi pa yo, yo te kapab itilize nenpòt pretèks oswa envoke fo rezon pou flanke yon seminaris aysyen  deyò nan Seminè a oswa voye yo lakay yo menm apre 6 ane etid  filozofi ak teyoloji nan Lekòl Apostolik Pòtoprens nan . Jèn seminaris Leonard Petion  Laroche te byen tande ekonprann deklarasyon Evèk François Marie Kersuzan (1886–1929), 2yèm evèk titilè  nan dyosèz Okap , dyosèz sila  ki te elve nan ran achidyosèz nan dat 7 avril 1988, ki te  di byen fò pou tout ayisyen te ka konprann : Ayisyen akoz lyen yo  ak Vodou pa kapab genyen yon klèje endijèn oswa nasyonal” e Monseyè Paul Paul Sanson-Jean-Marie Robertl,2yèm evèk dyosèz Gonayiv (1936-1966) pral  repete byen fò tou menm Pawòl  rasis sa yo 40 ane apre. Yon lòt ankò  te  pwononse mo trist sa yo: “Mwen se tonm vokasyon an Ayiti. »Men, jèn seminaris Laroche pa t abandone. Li deside pou li realize gwo rèv li a: “pou vin yon prèt” Men, jèn Seminaris  Laroche tou pa t bliye deklarasyon Pap Pius la  ki te di byen fò tou :’’ ”Sèl fason pou vrèman rezoud pwoblèm nan bezwen prèt nan peyi misyon yo se te fòme yo lokalman oswa fòme yo lakay yo.’.”

An bref, jèn Seminaris Leonard Petion Laroche  te dakò reponn Wi nan apèl Bondye a menm jan ak manman li manman l ‘Marie ke li te yon gwo devosyon espesyal. Seminaris Laroche  te deja gen yon vizyon pou  legliz e  pou pèp Bondye a nan Legliz Katolik an Ayiti depi anvan li te rantre nan Seminè ,li te pare pou ale jouk  nan bout nan  misyon sa pou li  se youn nan  prèt  nan mitan klèje endijèn an Ayiti a  .Yo  te konnen li kòm yon jèn seminaris ki te trè fyè de orijin peyizan li,  ttrè dinamik, trè entèlijan e ki te demontre gwo lafwa ak pyete  nou tejwenn nan Kretyen  premye syèk Bèl legliz nou an.

 

 

 

Ane yo nan seminè entè-dyosèzen  oswa nan lekòl apostolik la te pase trè vit pou seminaris Leonard Petion Laroche a e li  te trè Kontan bèl eksperyans li te fè  tou  nan domèn edikasyon li te resevwa nan lekòl apostolik Potoprens nan nivo espirityèl, se te yon gwo  moman entim pou li  ak Granmèt la,  Sèl Mèt lavi li ki te toujou mande l pou l aksepte pran kwa l pou l suiv li san gade dèyè pandan li asire l lap toujou avè l nan tout ti detay lavi li nan  jouk dènye sware nan lavi l e ke li pral avè l’ apre ti pelerinaj li sou tè a nan paradi li a kote tout soufrans ap fini. Nan Lekòl Apostolik la li rankontre plizyè bon zanmi tankou seminaris ki te sòti nan Okap  Jean Jacques Claudius Agenor ki pral administratè apostolik achidyosèz Pòtoprens apre depa pou ekzil Monseyè Remy Jerôme Augustin, premye evèk ayisyen 9 janvye1961, Jean Jacques Claudius Agenor, kondisip sa a pral 1er evèk ayisyen nan dyosèz Okay (20 out 1966-9 avril 1988), Pè Francois Gadner Solages te tou pami kamarad klas li yo. Nan dat 11 jiyè 1943 a laj 24an, Abe Laroche  te òdone prèt nan katedral Pòtoprens, Ayiti pa Monseyè Joseph-Marie Le Gouaze (1930-1955), 6yèm achevèk achidyosèz Pòtoprens. , Ayiti. Òdinasyon Pè Laroche se te yon jou lagras pou prèt ayisyen yo, seminaris ayisyen Legliz Katolik Ayiti  ki te  fè yon gwo rèv  pou genyen  yon klèje endijèn ann Ayiti, pou Fanmi Laroche,Lauture ak gwo Kominote Katolik  La Vale  Jakmè la l.

 

Souvan Granmèt  a renmen chwazi plizyè  pitit li yo nan menm fanmi an pou vin travay nan jaden rezen li a. Senyè a te chwazi 3 nan 6 Bèl  Sè jenn Pè Leonard Petion Laroche pou swiv li nan lavi relijye oswa nan kongregasyon Fi Mari de Paridaens: Sè Gregoire FDM, ki fèt Uranie Laroche, Sè Calixte FDM, ki fèt Jeanne Laroche, Sè Alicia FDM, ki fèt Fernande Laroche. Sè relijye sa yo te suiv Senyè a jouk dènye sware nan lavi yo nan kongregasyon Fi Mari de Paridaens . Yo te mennen yon lavi sentete paske sentete se te dapre yo, yon egzijans nan lavi relijye. Yo te konnen yo kòm mè ki  te renmen  lapriyè e yo te yon gwo limyè pou jèn fi nan tan yo ki te vle ofri Bondye tout lavi yo nan lavi konsakre. Ou ka imajine gwo lajwa koup Laroche a lè w wè Granmèt la te pran  kat (4) nan dis (10) pitit li  yo pou yo vin travay avè lnan jaden rezen li a kote rekòt la toujou anpil e men ki  toujou manke travayè. Koup Laroche te chante Magnificat la menm jan ak manman yo Mari paske Bondye  chwazi toujou pòv sèvitè  ou moun ki pòv li yo pou fè mèvèy li eklate.

 

 

 

 

 

Premye ministè Pè  Leonard Pètion  Laroche se te nan Ti Goave kote lite vikè pawas Not Dam Asonpsyon (Notre Dame de l’Assomption), nan ministè sa a li te bay tout sa ki pi bon nan  li kòm jèn prèt, li te travay nan ministè oswa patoral  jèn li te toujou trè disponib pou pawasyen li yo. . Apre kèk ane, siperyè li transfere li kòm vikè nan pawas Sen Pyè ( Saint  Pierre) nan komin Akayè. Li te fè tout sa l kapab pandan ministè sa a nan pawas sa a pou li te  ranfòse lafwafidèl li yo sou Bondye  e ansanm ak klèje pawas la li te ede pawas sa avanse nan bon direksyon.

 

Apre 17 ane nan lavi Pè a , li mande Achevèk li Joseph-Marie Le Gouaze pou l al  fè yon nouvo eksperyans kòm prèt nan Fon Baptiste (Fonds Baptiste), 2èm seksyon kominal distri Akayè. Okòmansman Monseyè Legouaze te dekouraje l e li te mande l kòman l t ap viv kòm yon  prèt nan Mòn sa , kote sa a ki byen lwen e  ki anvan endepandans Ayiti  te youn nan vach  ki te genyen anpil Lèt oswa yon vach Letyè pou kolon franse yo nan zafè pwodiksyon Kafe ak bwa Pin. Pè Laroche te trè

optimis e li te santi ke Senyè a te rele l e li te ba l misyon pou li pote bon nouvèl li bay peyzan  sa yo ki trè  meprize ak trè  neglije ki yon  kote ki lwen  ann Ayiti epi li te santi Bondye te mande li pou li ede li  libere yo anba sèten fòm eksplwatasyon  ap opresyon yo tap sibi  kote opresè yo toujou itilize presyon sikolojik pou kenbe dominasyon yo sou moun ki oprime yo. Natirèlman, jèn prèt Laroche te pran devan  brezilyen Paolo Freire (19 septanm 1921 – 2 me 1997), pwofesè istwa ak filozòf ki te ekri yon liv  an 1968 ki gen pou tit “Pedagoji moun ki oprime yo”. Paolo Freire te vle ede oprime yo devlope yon konsyans kritik sou sitiyasyon yo nan sosyete opresif ak inegal sa a ki se yon gwo obstak nan liberasyon yo kòm èt imen ki fèt ak imaj Bondye a. Donk, Jèn Pè Laroche te byen obsève inegalite sosyal ki travèse sosyete nou an Ayiti. Menm jan ak Moise, Pè Laroche te tande vwa Bondye e li te pare ak benediksyon Siperyè li a pou l kòmanse nouvo misyon sa nan Fon Baptiste kote li pral tout bagay pou peyizan sa yo ke yo tou  toujou bliye nan Peyi  Ayiti. Èske w ka imajine anvan arive Pè Laroche Fond Baptiste pa t menm gen yon lekòl riral, yon sant sante ak dlo potab pou popilasyon l..

 

 

 

Li rive Fond Baptiste nan ane 1952, anvan pou mwen rakonte nou gro istwa sila  pèmèt mwen sèvi ak yon pwovèb ayisyen sa a pou m pale de dinamik Pè Laroche ”Bourik Chajé Pa Kanpé” Lè l rive li mete men l nan konstriksyon Legliz Imakile Konsepsyon ki tabli kòm pawas. akyon ti prebystè trè modès. Li te eseye otank posib pou l te trè pwòch peyizan Kominote Fon Baptiste yo paske li te konnen san kolaborasyon yo li pa t kapab reyisi nan misyon li kòm prèt Konstwitè Lafwa nan Fon Baptiste ak alantou li yo. li te vini ak yon ekip La Vale Jakmèl ki te ka ede kiltivatè Fon Baptiste ak peyzan alantou yo  pou yo pi byen kiltive tè yo ki te trè fètil nan epòk sa a. Menm jan ak zanmi l Pè Farnèse Louis Charles, Pè  Laroche  te soti nan yon fanmi  ki renmen travay latè oswa  agrikilti e li te tou  yon gwo kiltivatè, yon prèt ki te gen yon gwo lanmou nan kè li pou tè a ak pou lanati. Se Sa ki eksplike poukisa li te vle motive frè peyizan li yo nan Fon Baptiste ak peyizan yo nan chapèl St Gabriel ki nan Ivoire yo ak chèn Matheux pou bay yon gwo enpòtans a Agrikilti ak prezèvasyon lanati. Antanke prèt-agrikiltè lite toujou kwè ke tè agrikòl Ayiti yo ka bay popilasyon Ayiti manje san nou  pa  bezewn fè enpòtasyon pwodwi manje soti nan Repiblik Dominikèn ak lòt kote. Li achte plis pase 10 ekta tè agrikòl nan Fò Lucrin kinan  Fond Baptiste pou Legliz Katolik Ayiti. Pami reyalizasyon li nan Fond Baptiste li te konstwi legliz pawas Imakile Konsepsyon, yonprebystè, li te konstwi lekòl prebysteral nan  Fon Baptiste, li te konstwi tou yon dispansè oswa yon sant sante pou popilasyon Fon Baptiste ak  lòt kote ki tou pre  yo, yon sant fòmasyon  menaje ak metye domestik, li te fè vini  tou  Ti Sè Sen Terèz anfan Jezi yo PSST nan Fon Baptiste  ki te vrèman ede popilasyon Fon Baptiste ak zòn ki antoure li yo nan domèn edikasyon ak Savwa Viv. Men Sè  sa yo te oblije fèmen kay yo  kont  volonte yo paske kolaborasyon yo  ak  Pè Horelle Fleuriscat ki te  Kire  Pawas Imakile Konsepsyon nan Fon Baptiste pat anfòm . Popilasyon Fon Baptiste la  kontinye sonje travay kolosal Ti Sè Sent Terèz anfan Jezi yo PSST nan Fon Baptiste e se toujou yon gras pou genyen yon kongregasyon relijye nan kote ki lwen sa yo an Ayiti kote popilasyon an toujou manke  tout bagay .

Pè Laroche   te konn monte ak Seminaris yo chak fen semen (weekend) pou yo al fè pastoral pou akonpanye peyisan yo. Li te develope Fond Baptis, nan konswi yon gwo Legliz ak kontribisyon peyizan yo. Nan fè Jaden ak sa li te rele: jaden legliz. Sa vle di pou li si yon peyzan ap plante 3 mamit pwa, li plante yon 4e pou legliz la. Lè rekòt rive li potel nan presbytè pou yo vann pou kontribye nan avansman pawas la. Li te fè mache pou moun yo, fè wout, plante pye bwa. Li te konn mache ap retire chik nan pye moun kite malad, trete yo tou, li mete lekòl, dispansè nan zòn nan. Li konn fè anpil agrikilti se ak sa te viv san èd esteryè. Ede moun yo nan fè aknesans yo ou byen batistè, pwoblèm papye tè lè gen konfli, li te konn akonpaye yo lè yo rele yo nan tribinal. Li te aprann yo lapryè anpil. Lèm te kire Fondbatis depi li midi, 6zè aswè kelkeswa kote fidèl pawas la te ye, nan jaden, nan mache, lap kanpe pou yo resite lanjelus, fè lwanj marial lè se mwa wozè ak mwa Mari, mwa me.Fon Baptiste se yon tè agrikòl ki konnen pou kafe li yo, bwa Pin li yonan epòk Lakoloni an, pwa li yo, mayi li yo ak lòt pwodwi agrikòl.Ministè Pè Laroche te  bay  anpil fwi nan Fon Baptiste, li deja bayLegliz Katolik plis pase 10 prèt, 4 mè ayisyen ak 3 frè. Pè BatisèLeonard Petion  Laroche se te yon bon  Papa pou  popilasyon Fon Baptiste ak lot Kote ki tou pre yo.

 

Apre 11 ane pase nan pawas Imakile  Konsepsyon nan Fon Baptiste, siperyè Pè Laroche  te transfere li nan pawas Sakre kè ki nan Tijo kòm premye Kire  ayisyen nan tout  istwa legliz katolik ann Ayiti. Li ranplase prèt franse Francois Nantin nan ministè sa a. Pawas Sakre Kènan Tijo  te fonde an 1905 sou lidèchip Monseyè Julien Conan(1903-1930), 5yèm achevèk achidyosèz Pòtoprens. Pawas Sakre Kè depi kreyasyon li te toujou dirije jiska 1963 pa prèt franse. Èske Pè Leonard Petion Laroche  te byen akeyi kòm premye Kire ayisyen nan pawas Sakre-kè yo te rekonèt nan epòk sa  kòm youn nan pawas boujwazi ayisyen an? Dapre sous mwen yo repons lan se non, okòmansman pawasyen pawas sa  te wènan Pè Laroche yon Ti Pè  ki soti nan mòn oswa nan Lakonpay  a ki te soti nan kwis peyizan ayisyen . Ti pa ti kras, ak bon metòd travay ann ekip li, gwo lanmou li pou Legliz Katolik ak gwo pwoksimite li ak fidèl li yo, Pè Laroche te vin tounen yon Kire nan  pawas la ke fidèl yo te respekte anpil e yo te vin  renmen anpil . Kòm premye Kire ayisyen nan pawas boujwa sa a, Prezidan Francois Duvalier te ofri l an Kado yon bon  machin , ak anpil elegans e diplomasi Pè Laroche  te refize òf oswa kado Francois Duvalier a paske li te vle gade  yon sèten endepandans kom Pè pa rapò pouvwa  Francois Duvalier te rapòte mwen  neve li, Enjenyè-. achitèk Francois Laroche. Dapre evèk Joseph Lafontant, evèk oksilyè emerit achidyosèz Pòtoprens ki pami ansyen vikè Pè Laroche nan pawas Sakre kè, Pè Laroche te yon trè bon prèt pou pawas Sakre Kè a, li te trè byen, trè dinamik, Li te kontinye pou lidi m Se Pè laroche  a ki te mete fen nan zafè fidèl ap lwe oswa ap peye  plas nan ban nan pawas SaKre kè, li te pibliye yon bilten pawasyal chak semèn nan pawas Sakre Kè e nan Biletin  sa a ou ka li orè mès pou semèn nan, kantite lajan koleksyon dimanch pase a ,antèman semèn nan..Li te yon Pè, yon Kire trè transparan  Li devlope. yon trè bon relasyon ak vikè pawas li yo, sou lidèchip li chak prèt te toujou gen yon jou cangé nan  semenn nan e pawas la  te gen yon sèvis wotasyon  kote chak prèt dwe pase yon semèn nan biwo  nan mwa a , sèvis rotation sa. te trè itil e li te fasilite  prezans kontinyèl yon  prèt ak jesyon efikas nan travay administratif yo nan pawas Sakre kè. Li te etabli yon pwogram oswa yon klas anvan maryaj kote moun ki pral marye ak jèn moun ki te enterese nan zafè maryaj te kapab patisipe. Apa de  pawas Sakre kè li te gen tou pou li te  travay kòm  sipèvizè gwo seminè Tijo ki te tou pre pawas Sakre Kè. Pandan ministè sa a kòm Sipèvizè Gwo Seminè a li te pran desizyon achte plizyè ekta oswa karo tè agrikòl nan Kazo  yon fason pou li te ede  seminaris yo gen yon sèten konesans agrikòl anvan yo kòmanse kou Teyoloji nan gwan seminè Tijo, li te fè fouye yon pi(puit) 120. pye  epi li te  enstale yon ponp elektrik sou li pou te pèmèt seminè a gen dlo potab e pou pèmèt irigasyon tè agrikòl Kazo yo. se li ki te pran inisyativ pou li louvri Seksyon filozofik la Cazeau, poul te aprann seminaris yo pran swen tè a, pou yo fè Jaden pandan yap etidye pou yo bay tèt yo manje. Paske avan 2 seksyon yo te ansanm Philosophie et Théologie.Li te premye moun ki te enstale elektrisite nan Kazo. tè li te achte nan Kazo a  pral sèvi pou  seminè filozofi ak lojman pou seminaris.1ye ak 2yèm ane yo  Li te chape poul li nan  travay sa lè Konferans Episcopal Ayiti a  te nomen Pè Obla Jean Marie Salgago OMI kòm Rektè Gran Seminè Not Dam ( Notre Dame). Nan pawas Sakre Kè li te konnen tou moman difisil, li te yon prèt trè janti men ki te gen yon pèsonalite trè  fò oswa tanperaman trè fò. Nan dat 8 jen 1967 li te gen neve l Kapitèn Joseph Laroche ki tap pral genyen 33 rekot kafe ke   François Duvalier te  akize kòm kwa li te patisipe nan yon konplo kont sekirite leta, ak tantativ asasina prezidan Francois Duvalier., Duvalier te pran desizyon byen vit pou yo egzekite Kapitèn Laroche ak 18 lòt kòlèg li nan Fòs Ame Ayiti  nan Fò-Dimanch yo te rele fò Lanmò sou Duvalier . Ki vrè Rezon ki te fè Duvalier te pran desizyon tue oswa elimine Kapitèn Laroche pami 19 ofisie Fòs Ame DAyiti yo?  Se te yon eprèv difisil e trè di  pou Pè Laroche ak fanmi l nan moman sa  men kòm yon sèvitè fidèl li te aksepte moman difisil sa akanpil lafwa e li te toujou mande Bondye pou l ba l kouraj ak Sajès nanmoman trè difisil nan lavi l.

 

Li pase 10 lane nan pawas Sakre Kè nan ane 1973, Konferans Episkopal Ayiti a  mande l pou l retounen nan gran Seminè a kòm Rektè, bon zanmil Pè Joseph Lafontant ki te you nan  vikè li yo  ap ranplase l kòm 2yèm kire  Ayisyen nan . -Pawas Sakre  Kè. Ant li menm ak Pè Lafontant te gen gwo solidarite eklezial paske tou de se pitit  Depatman Sud’est Ayiti , li soti nan La Vale  Jakmèl e Pè Lafontant se yon pitit gason vil Jakmèl. Kòman ministè li te ye kòm Rektè nan gran Seminè a? Yo  te konnen li nan gran  Seminè a kòm yon rektè ki devlope yon gwo pwoksimite ak Semaris yo, li te prepare yo pou yo  al travay ak peyizan Ayiti yo e  se te youn nan rezon ki fè li te achte tè Kazo ki pa t nan  yon zòn rezidansyel nan epòk sa , li te pwofite tè oswa abitasyon Kazo a  pouli  ankouraje etidyan Filozofi Kazo yo fè jaden sou vas abitasyon Kazo pou yo gen jaden pa yo, yo ka plante sa yo vle yo pap manke dlo pouwouze jaden yo  , li kòm rektè li te okipe vann rekòlt la e li te toujou  pote lajan  vant l pwodwi agrikòl sa yo bay seminaris  ki te travay nan jaden sa . Nan kazo, Pè Laroche te òganize plizyè kan misyonè ak séminaris yo nan Fon Baptiste, nan chapèl St Gabriel ki nan Ivoire.  Se nan Ivoire jèn Chibly Langlois pral tande vwa Bondye ki mande li bay li tout  lavi li kòm pè  e li  pral vin premye Kadinal ayisyen nan Istwa Legliz Ayiti. Mwen pwofite de redaksyon tèks sa  pou mte  fè yon ti entèvyou nan telefòn ak Kadinal Langlois Li fè m konnen ke defen Monseyè Laroche se papa espirityèl li, li te renmen anpil tankou li toujou renmen tout moun,  li te ede l antre nan Ti seminè Sen Masyal  la ak gran seminè Not Dam . Li te toujou ap bay li Bon Konsey,Li te kontinuye pou li fè m konnen Monseyè Laroche se yon Pitit Bondye ki te renmen  lapriyè, ki te gen anpil disiplin, li te yon gwo vizyonè pou Legliz Katolik Ayiti a ,  li te tou yon gwo pwomotè vokasyon nan peyi nou Ayiti  e yon evèk ki te gen gwo relasyon imen,  li te zanmi tout moun menm sa ki pi piti yo. Mwen sonje tou pandan ministè li nan gran seminè a li te toujou domi nan kay  seminè  Cazeau a , li te toujou ale pandan ane lekòl la chak dimanch  nan pawas Not Dam Di Wozè ki nan Kwadèboukè  pou selebre mès dimanch  9è nan maten pou elèv yo. .

 

Nan dat 9 me 1982, Pap Jan Pòl II te nonmen li evèk Hinche e konferans Episcopal Ayiti a te nomen  Pè Lafontant  direktè nasyonal Kongrè ekaristik ane marial Ayiti ki ta pran fen nan dat 9 Mas 1983 Jou visit Istorik Pap Jean Paul II an Ayiti. Li pral konsakre kòm 2yèm evèk dyosèz Hinche nan dat 11 jiyè 1982 epi konferans episkopal peyi Dayiti pral mande Pè Joseph Lafontant pou ranplase l kòm rektè nan gwo seminè Not Dam kelke mwa  apre vizit Pap Jan Pòl II ann Ayiti. 9 mas 1983. Pou Istwa neve l Enjenyè Achitek Francois Laroche  di m -.yo te apwoche Pè Laroche  de (2) fwa pandan gouvènman Francois Duvalier pou l tevin youn nan évèk Katolik nan  Legliz Katolik Ayiti, li te toujou refize, 3yèm fwa a  li konprann ke se Bondye ki vle pou li vin Evèk nan peyi Ayiti e se li menm ki pou ranplase defen Evek Jean BaptisteDecoste (1972-1980) premye evek Dyosèz Hinche.

 

 

 

Pandan episkopa li nan dyosèz Hinche li devlope yon relasyon trè sere ak pòv nan dyosèz Hinche yo, li te rankontre yo prèske chak Mèkredi nan pawas Sakre kè ke li te fonde pandan ministè episkopal li nan Hinche. Li te toujou vle suiv deviz episkopal  ki te: Seyè, fè m ‘yon siy Bonte. Dyosèz Hinche te gen  sèlman nan ane 1982 Monseyè Yves Lapierre kòm prèt ayisyen e ki te tou Vikè Jeneral Dyosèz Hinche ak  Pè Levêque Bien Aimé, aktyèl Kire  Katedral Imakile Konsepsyon Hinche ak tout lòt prèt yo te ye. soti nan kongregasyon “Scheut” ki gen nasyonalite Bèlj. Li òdone 4 premye prèt ayisyen pou dyosèz li a nan ane 1983. Natirèlman, kòm yon gwo pwomotè vokasyon nan Legliz Katolik ann Ayiti, li te òdone anpil prèt pou dyosèz Hinche pandan episkopa li. Li te fonde plizyè nouvo pawas, li bati yon sant dyosèzen pou jèn yo nan dyosèz Hinche, li te achte tè e li te bati tou legliz pawas Not Dam Di Wozè (Notre Dame du Rosaire) ki Sapaterre. Li te bati kay pou fanmi yo ak moun vilnerab yo. Sou direksyon li, yo te konstwi ti kay pou pòv yo nan pawas Sakre Kè. Li te fonde propedeutic Sen Pòl nan dyosèz Hinche. Li te Prezidan Konferans Episkopal Ayiti (1989 – 1992).Li te bay omeli a nan inogirasyon 1ye manda Prezidan Aristide nan dat 7 fevriye 1991. Nan omeli a Li te prezante selebrasyon sa a kòm yon evènman nasyonal ak relijye. Li raple tou  pwomès asistans Bondye te bay Moyiz nan seremoni sa , Monseyè Laroche kontinye pou li di Prezidan Jean Bertrand Aristide: Jodi a Ekselans, yon misyon menm jan an konfye w, sètènman, li pap fasil, menm jan li te ye pou Moyiz…Sepandan, Moyiz akonpli misyon li. pou l dirije pèp ebre a, li pa tjanm konsidere kòm byen l, men kòm tanp Seyè a. Mesaj Monseyè Laroche a te bay anpil espwa. Se konsa, 1ye manda prezidansyèl Jean Bertrand Aristide te byen kòmanse ak yon klima lapè ak antant  nan relasyon ki genyen ant leta peyi nou Ayiti ak legliz la.

 

Antanke yon bon  pitit gason Manman  Mari, Monseyè Laroche te deside bati yon nouvo katedral Imakile Konsepsyon nan dyosèz Hinche nan ane 1992 pou l fini an 1997. Se te yon eksplwa paske Evek Laroche pat gen lajan e li  pa gen resous materyèl  tou li te gen sèlman 15 000 goud nan kès dyosèz la . li pat gen  lajan kach dapre sa  neve li enjenyè a Achitèk Francois Laroche te rapòte mwen . Men, Monseyè Laroche te trè optimis paske li te konnen manman  li  Vyèj Mari t ap ede li r li te konte sou kèk zanmi l yo. li te konte tou  sou zanmi l yo nan popilasyon Katolik ak Pwotestan ki moun Plato Santral . Li te trè pre tou oswa li te bon zanmi Pap Jan Pòl II  , Sen Pè Jean Paul II te  mande pou li legliz nan detrès, yon òganizasyon nan Vatikan an voye l ‘1/3 nan lajan an pou konstriksyon  nouvo katedral dyosèz Hinche lan ki koute ak patisipasyon fidèl nan dyosèz la 600,000 dola ameriken nan moman sa. Kominote Pwotestan Hinche te fè kontribisyon li nan konstriksyon nouvo Katedral Hinche lan

 

 

 

Mwen dwe mansyone tou li te fè konstriksyon yon kay pou akomode Sè Misyonè Charite St Teresa nan Calcutta mè sa yo ta vin ede ti pòv Hinche yo . Li te ede anpil tou Fondasyon Ti Sè ak Ti Frè Enkarnasyon Frè Franklin Armand paske li te trè pwòch  oswa li te zanmi  Frè Armand.Li te rive nan laj retrèt li, li te ekri Sen Pè Jan Pòl II pou lprezante lèt  demisyon li jan kanon 381 §2 Kòd Dwa Canon Legliz Latin

(CIC) ekri l.Laj retrèt pou evèk ak manm dikatè | ZENIT – Franse, li pran retrètpou l viv tou senpleman nan Santo yon ti localite ki nan Kwadèboukè

gras ak èd fanmi l.

 

Nan dènye jou lavi l , Evek Laroche  te trè  fatige  e li te malad anpil, Monseyè Leonard Petion Laroche te mouri 14 jen 2006 a laj de 88an. Monseyè Laroche se te yon prela ki  trè jenere, ki te renmen pòv yo eki te toujou pare pou pataje tout sa li genyen  ak sa ki pi fèb nan Sosyete nou an e ki te sousye anpil pou byennèt  frè peyizan li yo ak prèt li yo. Se te yon pastè ki te pote sou li òdè mouton li yo. Moun senp, hunb, saj. Li bay tout li menm pou fè travay la, nan rete bò kote sa ki pi pòv yo. Li pat yon ramasè. Yon kot sa bon! li Se yon modèl Pè, yon modèl Evèk yo ta dwe imite jodia nan legliz DAyiti. Kisa nou dwe fè pou nou kontinye kenbe flanbo Monseyè Leonard Petion Laroche limen nan mitan nou? Nou ankouraje moun ki nan fanmi li pou yo fonde yon fondasyon ki pote non  li  e ki pral gen misyon pou sipòte  peyzan kiltivatè ki rete nan kote ki pi lwen annAyiti ak timoun pòv yo menm jan Pè Laroche te fè sa nan Fon Baptiste. Nou planifye pou nou konpoze yon chan nan non li  epi nap fè  yon emisyon  nan onè li nan radyo Telé Solidarité avan fen ane sa a. Nou espere genyen nan emisyon sa  Ekselans Monseyè  Jean Desinor, Evèk Titulè dyosèz Hinche.

 

Frè Buteau Frè Tob

 

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